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Discours de Philippe Augier, Maire de Deauville, Président de la Communauté de Communes Cœur Côte Fleurie Monsieur le Président du Sénat, Madame la Ministre, Chère Jacqueline Gourault, Monsieur le Ministre, Cher Olivier Dussopt, Mesdames, Messieurs les parlementaires, Monsieur le Préfet du Calvados, Monsieur le Président de la Région Normandie, cher Hervé, Monsieur le Président du Département du Calvados, cher Jean-Léonce, Monsieur le Président de l’ADCF, mon cher Jean-Luc Rigaut, et toute son équipe du pôle Joubert, Chers Collègues, élus des intercommunalités de France Et je n’oublie pas nos directeurs généraux, présents nombreux aussi dans ce grand auditorium autour de Pascal Fortoul leur Président, Je suis évidemment très fier de vous accueillir aujourd’hui dans notre Communauté de Communes Cœur Côte Fleurie et dans ma Ville, Deauville. Comme pour chaque Maire, et vous êtes nombreux à l’être ici, je considère ma ville, Deauville, comme la plus belle de France. Mais, comme le disait, en clôture à Nantes l’an dernier, Edouard Philippe, elle a surtout, selon lui, la chance de bénéficier de la vue directe sur Le Havre !… Fier donc d’accueillir l’ADCF, association dont je partage profondément les valeurs : au service de l’intercommunalité, avec un engagement non partisan, car les projets au service des territoires doivent l’emporter sur les considérations politiciennes. Le risque du mot d’accueil du Maire [Accueil à Deauville = Rencontre – Partage – Culture – Créativité – Plaisir – Bien-être – Le monde et les cultures se rencontrent à Deauville. GB] Une ville d’accueil, balnéaire, qui vit désormais toute l’année. Ici, nous sommes donc au Centre International de Deauville ; un équipement né d’un pari fou issu d’une coopération entre Michel, puis Anne d’Ornano et Lucien Barrière qui anticipèrent le développement considérable du tourisme d’affaires, il y a près de 30 ans. Comme tous ceux, et j’en suis, qui ici, depuis 1860, ont pris des risques en créant, ex-nihilo, Deauville, au milieu de marais insalubres, misant sur l’avenir et investissant sans cesse — souvent à contre-courant de la mode et ne s’attardant pas sur les critiques des bien-pensants ou les interpellations politiciennes. Leur vision, leur pouvoir d’anticipation et leur détermination ont été essentiels, et ont permis le développement spectaculaire du territoire, qui se perpétue. Anticiper et oser, voilà deux règles que nous devons nous imposer si nous voulons développer. Là où je vous parle, nous sommes à 14 m sous le niveau de la mer, exactement sous les planches simplement parce qu’il fallait choisir le meilleur endroit de la ville pour construire cet équipement ! Chers Collègues, comme vous l’avez compris, hier soir aussi en découvrant notre Pôle International du Cheval, ici, on OSE. Puisque la parole m’est donnée, je souhaite vous parler de 3 sujets, qui font partie des préoccupations de notre territoire, et qui semblent, en résonnance avec nombre de nos préoccupations communes, si je m’en réfère aux échanges d’hier après-midi.
Liberté et visibilité Ici même, à Deauville, certains s’en souviendront, lors de la 17ème convention de l’AdCF, le 12 octobre 2006, le Président Marc Censi dans son discours d’ouverture appelait, je cite, à « une nouvelle constitution financière des pouvoirs locaux. » Un impôt territorial en quelque sorte, ancré sur le bloc local, avec l’EPCI en chef de file. L’idée était bien de responsabiliser les territoires, afin de donner lisibilité et perspectives aux politiques publiques que nous menons pour nos concitoyens. Marc Censi, l’un de tes prédécesseurs, cher Jean-Luc, présidait notre association dans une France forte de 2 573 intercommunalités, devenues 1 263, 12 ans plus tard. Et si nous avons changé depuis, nos amis de Bercy eux, ont continué à ne pas manquer d’idées en termes de contraintes sur les ressources du bloc local ! Nous ne sommes pas rétifs à contribuer largement à l’effort national et l’avons démontré, mais le sujet que je pose devant vous est celui de la dynamique pérenne des ressources au niveau des intercommunalités, grands investisseurs et de plus en plus, pour l’avenir des territoires. C’est à la future réforme fiscale des collectivités que l’on mesurera la réalité de la volonté gouvernementale en matière de décentralisation. La lisibilité fiscale est nécessaire pour poursuivre la modernisation de la France et notamment entrer davantage et plus rapidement dans l’ère du numérique qui impacte désormais tous les pans de l’économie et de la vie quotidienne de nos territoires et de leurs habitants. Il nous faut donc investir, encore investir et pour cela diminuer l’incertitude sur nos recettes et surtout garder la dynamique des ressources au niveau du bloc local. Investir c’est prendre des risques, aller parfois contre le cours des choses, anticiper en sautant des obstacles, choisir d’autres voies que le confort électoral qui consiste souvent à ne pas trop bouger. Investir, nous l’avons fait ici sur la fibre optique dès 2008 en nous heurtant alors aux grands opérateurs alors peu motivés par les Rip. C’est aussi faire le choix des investissements productifs d’activité ou réducteurs de charges……C’est privilégier l’action à l’intellectualisation qui souvent ne débouche pas : « Réfléchir, c’est déranger ses pensées » disait Alain (un normand). Mais aussi « réfléchir c’est aussi parfois nier ce que l’on croit » disait un autre. Liberté et lisibilité, qui donnent la force d’oser, restent à mon sens 2 leviers incontournables de notre croissance. Il convient donc de les conforter. L’économie touristique Mon second sujet vient assez naturellement sur notre territoire de Deauville et de la Côte Fleurie : il s’agit de l’économie touristique qui constitue un pan important de l’économie des territoires, et notamment ici, où le tourisme représente les 2/3 de notre économie. L’économie touristique de nos territoires littoraux, montagnards, ultra-marins et nos cœurs de villes pèse, en 2017, plus de 170 Md€. Malgré tous nos atouts et même, comme disait Coluche « si nous sommes les plus grands français du monde » nous ne sommes pas seuls. La concurrence est mondiale. Nos territoires doivent énormément investir pour rester dans la course. Siégeant au Comité Interministériel du Tourisme, je l’ai exprimé au Premier Ministre en insistant sur la nécessité de faciliter les financements nécessaires au développement touristique et en nous donnant une certaine liberté fiscale (par exemple, liberté sur la taxe de séjour). Sans parler de la nécessaire vigilance à l’égard des nouveaux concurrents de nos hôteliers que sont les plateformes de location d’hébergement. Je le répète : nous devons préserver cette dynamique des ressources au niveau du bloc local, sinon, par manque de capacité d’investissement, nous perdrons des parts de marché dans cette économie touristique hyperconcurrentielle qui est l’un des secteurs d’activité qui créera le plus d’emplois (non délocalisables) dans les décennies à venir. Laissons nos intercommunalités, chacune à leur échelle, croître et s’épanouir en fonction de ce qu’elles sont, de leur potentiel de développement et de leur identité. Je m’interroge d’ailleurs sur la relation « communes-intercommunalité », sur la question de l’identité. Certaines compétences de proximité, à forte identité, et je pense notamment au tourisme, devraient pouvoir se confier à telle ou telle collectivité selon les territoires, avec une certaine souplesse, nécessaire à l’efficacité. Cela a été rapidement abordé hier en Assemblée Générale. Je pense de ce point de vue, qui est largement partagé par les communes fortement touristiques, que d’avoir rendu la proposition du tourisme compétence obligatoire des intercommunalités a été une erreur (d’ailleurs les dérogations sont bien vite arrivées). On doit donner une souplesse d’attribution des compétences à tout ce qui touche l’identité des territoires. Small is magic Troisième point que je voulais soulever ici : ce n’est pas parce que nous sommes petits que nous ne pouvons pas conquérir le monde ; je dirais même que parfois SMALL IS MAGIC ! [Ce thème est un prétexte pour vous parler un peu de notre territoire, tout en faisant passer quelques messages] « Big is Beautiful » fut longtemps le crédo des instances nationales, voire universitaires pour le développement territorial en France. Cette vision s’est renforcée dès 2010 et surtout à partir de 2015, par l’ensemble des lois concernant l’intercommunalité : la bonne échelle pour mener les politiques publiques, une vision élargie des territoires, les synergies favorisant l’efficience, via la mutualisation, la suppression des doublons parfois clientélistes, etc … Je ne remets évidemment pas en cause globalement ce modèle qui a ses vertus mais, parfois, je m’interroge sur l’inertie des grosses infrastructures, leur réactivité, leur capacité à agir et où se situe réellement la décision. En alpinisme « lorsque la cordée est très nombreuse, elle marche au rythme du plus lent, même avec un bon 1er de cordée ! ». Ne l’oubliez pas Monsieur le Président. Je viens de l’entreprise, comme un certain nombre d’entre vous. Une PME qui, avec 36 salariés, s’est hissée au troisième rang mondial, derrière les indétrônables américains et anglais, dans le domaine de la vente de chevaux de course. Ce que je retiens de mon expérience professionnelle qui a permis cette croissance et que nous appliquons dans notre communauté : il faut innover, anticiper, se doter des meilleurs outils, diminuer les strates hiérarchiques, employer des jeunes, s’appuyer sur des cadres de haut niveau, investir, avancer, créer, prendre des risques, consacrer notre énergie à l’action plutôt qu’aux procédures, aux réglementations et aux équilibres politiques qui comptent tant dans les grosses collectivités. Je pense que parfois, SMALL IS MAGIC, et là encore, sous réserve d’efficience évidemment, favorisons l’imagination et la créativité territoriale. Donnons de la liberté, de la souplesse, valorisons l’inventivité de nos territoires, comme celles de nos PME. Il faut avoir des projets communautaires quelle que soit la taille de la communauté (intervention Rossinot d’hier). Sur notre territoire Cœur Côte Fleurie, nous sommes un conglomérat de villages. Je suis le maire d’un village de 3 700 habitants et le Président d’une communauté de 21 759 habitants, forte de 12 villages de 168 à 4 675 habitants, soit 1 813 habitants de moyenne. Et nous sommes devenus l’une des principales destinations touristiques en Europe pour les courts séjours (Google). En vous citant les chiffres, je me mets à parler comme l’INSEE et la DGFIP qui ne voient pas nos 147 000 lits touristiques. On nous prélève depuis 2015 des ressources sur la base de 70 000 habitants au titre du FPIC. En revanche, pour nos dotations, nous ne sommes plus que 48 000 habitants en population DGF tout en nous imposant une station d’épuration à 115 000 équivalent-habitants. Ah Bercy !!! Avons-nous pour autant des complexes de petite communauté de communes ! Eh bien non ! Ici, l’intercommunalité a été créée en 1974, avec une fiscalité propre dès 1976, nous avons élaboré le 1er Plan Local d’Urbanisme du Département. L’eau potable et l’assainissement sont depuis 45 ans des compétences communautaires, GEMAPI depuis 2002. Et pourtant, croyez-moi, nous ne sommes pas en supra-communalité ! Les communes ne manquent pas d’identité, vous l’avez compris : la mienne avec la marque Deauville, devenue mondiale et d’ailleurs déposée partout, mais aussi Trouville-sur-Mer, Villers-sur-Mer, Tourgéville, Blonville-sur-Mer, Bénerville-sur-Mer, Villerville, Saint-Arnoult, Touques d’où embarqua en 1066 une partie de l’armée de Guillaume le Conquérant en direction d’Hastings, Saint-Gatien-des-Bois et l’aéroport international de Deauville-Normandie que vous visiterez vendredi et nos jolis villages ruraux, Vauville et Saint-Pierre-Azif. Tout cela fonctionne sans complexes et sans prétention. Après toutes ces années d’intercommunalité, c’est une véritable culture du travail ensemble qui s’est installée. Mais, j’ai le sentiment que cela reste fragile dans la complexité hexagonale qui a encore du mal avec ce qui veut s’affranchir du pouvoir central (pour ce qui n’est pas régalien bien sûr). Nous sommes nous aussi conscients qu’il faut un regard global et large sur certains sujets, mais il peut rester sur les territoires. En travaillant dans l’esprit d’une Alliance des Territoires. Nous avons créé le Pôle métropolitain de l’Estuaire de la Seine (expliquer Communauté de projets). Nous travaillons également dans un cadre régional qui a repris sa bonne dimension, la Normandie, redevenue unique, avec un Président unique, n’est-ce pas Hervé Morin ! (mais je te laisse parler de la Normandie. J’espère que tu nous parleras surtout du territoire). Nous contractualisons avec la Région et aussi le Département du Calvados. Nous entretenons des relations étroites avec les 3 métropoles normandes : Caen, Rouen, Le Havre dont je salue les présidents présents. Bref, au Cœur de la Côte Fleurie, on est libre, on aime et on cultive le droit à la différence, et on travaille avec tout le monde. Je ne sais plus qui disait « Ce qui empêche les gens de travailler ensemble, de vivre ensemble, c’est leur bêtise, pas leurs différences … » Notre volonté est de continuer à agir ensemble pour le développement et la qualité de vie de nos territoires. Souhaitons que l’on nous en donne les moyens par les réformes à venir. Je vous souhaite un excellent congrès, des travaux fructueux, mais je vous encourage tout de même à aller vérifier mes dires concernant la beauté de cette ville, la qualité de ses commerces, et le bonheur que procure leur accueil. Soyez heureux à Deauville. Philippe Augier Seul le prononcé fait foi PLAN TOURISME : DES RESULTATS TANGIBLES ET DURABLES Tous les six mois depuis juillet 2017, le Conseil Interministériel du Tourisme (CIT) rassemble les membres du gouvernement, les collectivités territoriales et les professionnels, pour faire le point sur les principales avancées du secteur et les freins qu’il reste à lever. Philippe Augier, Maire de Deauville et Président de France Congrès et Evénements, par son engagement et ses fonctions au service du tourisme français, a été invité par le Premier Ministre à faire partie de ce Conseil qui s’est réuni pour la 3e fois à Paris en présence de 12 ministres du gouvernement concernés par le tourisme. Après avoir étudier les conditions les plus favorables à l’accueil des touristes lors du premier CIT, puis la modernisation des équipements et hébergements touristiques lors du second, une 3e réunion s’est tenue hier et a ouvert deux nouveaux sujets : SYNTHESE DES PRINCIPALES MESURES DU 3E CONSEIL INTERMINISTERIEL DU TOURISME > Sport > Numérique > Shopping > Culture > Territoires > Outre-mer : LES STATISTIQUES DU TOURISME En 2017, la France a conservé son rang de première destination mondiale. Elle a accueilli 87 millions de visiteurs étrangers, soit une hausse de 5.1% par rapport à 2016. Ces chiffres marquent un nouveau record de fréquentation et la plus forte progression depuis dix ans. Les recettes du tourisme international s’élèvent à 53,7 milliards d’euros pour l’année, soit une hausse de 8,9% par rapport à 2016, après deux années consécutives de baisse. Le début de l’année 2018 appelle à l’optimisme. Malgré le contexte social et la météo du printemps, les résultats du début d’année sont supérieurs aux chiffres de 2017. Comme en 2017, les touristes internationaux participent largement de ces bons chiffres. Les arrivées aériennes sont en hausse de 4,5% depuis le début de l’année (Brésil (+24,2%), l’Australie (+23,7%), l’Inde (+13,6%), le Japon (+12,1%), la Russie (+10,2%) et la Chine (+8%)). Les nuitées de touristes internationaux sont en hausse dans tous les territoires : +12,9% au total. Les perspectives estivales s’inscrivent dans la même tendance à la hausse. Les réservations d’arrivées aériennes internationales à 3 mois sont en augmentation (+8,6%), notamment depuis la Chine (+19,7%), les États-Unis (+13,5%), le Japon (+13,3%). SUIVI DES MESURES DES PRECEDENTS CONSEILS INTERMINISTERIELS DU TOURISME 37 mesures ont été annoncées lors des deux premiers CIT pour renforcer la politique du tourisme autour de deux grands axes : la promotion et l’investissement. Toutes sont déjà mises en place ou en voie de l’être. > Promotion – Objectif : 1€ de promotion internationale par touriste accueilli en 2022 > Investissements – Objectif : 15 Md€ d’investissements touristiques par an en 2022 > Atout France – Mise en place de la réforme du GIE > Gastronomie – Objectif : mettre en place un plan d’action Goût de/Good France > Sécurité > Pilotage du temps d ‘attente aux frontières : > Transports Créer du lien entre une ville et l’art : l’exemple du festival Planche(s) Contact2016-11-02 | Aurélie R. On connaît Deauville pour ses plages et son festival de cinéma. Mais Deauville s’est également doté, depuis 2010, d’un festival de photographie singulier et créatif. Basé sur un concept de résidence de création et de commandes publiques, Planche(s) Contact présente le travail de photographes confirmés et amateurs, autour du thème de la Ville de Deauville. Les photographies sont visibles jusqu’au 27 novembre 2016 : lieux et horaires. Philippe Augier, maire de Deauville, est à l’origine de la création du festival. Il nous parle de ce projet, de son ambition, de son évolution. L’occasion de rendre compte d’un lien fort entre art, territoire, vie publique et projet politique – Bonjour Philippe, pouvez-vous nous présenter votre parcours professionnel ainsi que votre implication dans l’organisation du festival Planche(s) Contact ? Je suis Maire de Deauville depuis 2001, je suis également impliqué au sein de différentes instances nationales traitant du tourisme. Aujourd’hui, je consacre mon temps à ces fonctions. J’ai été chef d’entreprise jusqu’en 2006. Sensible à l’Art, j’ai souhaité dès 1995 placer la culture au cœur des projets Deauvillais. Planche(s) Contact est né à l’occasion du 150ème anniversaire de la Ville, une belle façon pour moi de célébrer la création photographique qui a toujours été présente à Deauville. – Quelle est l’originalité du festival de photographie Planche(s) Contact ? Planche(s) Contact est le seul festival de photographie en France qui s’appuie sur des commandes publiques et donc une production artistique propre à Deauville. Un concept inédit à l’origine de son développement très rapide : les photographes sont séduits par cet espace de création et de diffusion, et les passionnés de photographie aiment découvrir à Deauville des travaux inédits. Autre source de satisfaction liée à ce concept : la Ville dispose aujourd’hui d’un formidable fond photographique qu’elle va pouvoir continuer de partager avec le public notamment à l’ouverture des Franciscaines, son futur équipement culturel. La photographie en deviendra l’une des composantes artistiques permanentes. (c)SBE Off – Pourquoi avoir décidé d’accompagner les artistes en résidence avant de présenter leur travail lors du festival ? La genèse de Planche(s) Contact, c’est l’envie de poursuivre la complicité entre Deauville et les grands photographes. Dès 1906, Jacques Henri Lartigue photographie Deauville, suivi dans les années 20 par les frères Seeberger, qui immortalisent sur les Planches ou aux courses, les personnalités en villégiature et les femmes habillées par Paul Poiret, Jean Patou, Chanel ou Madeleine Vionnet… Après guerre, ce sera Gisèle Freund, puis Robert Capa, envoyé spécial de Holiday Magazine en 1951, Georges Dambier, suivis dans les années 60 et 70 de Robert Doisneau, Henri Cartier Bresson, Martine Franck, John Batho et de beaucoup d’autres. Tous nous ont laissé un vaste patrimoine, de multiples visions de Deauville. Tout en continuant à explorer ce passé au travers des rétrospectives que nous organisons en été, est née l’envie de poursuivre cette histoire et d’en écrire de nouvelles pages grâce à la venue d’artistes en résidence. Paolo Verzone – Quel est l’intérêt pour une mairie de doter sa ville d’un événement artistique de cet ampleur ? Le festival de photographies Planche(s) Contact est tout d’abord l’occasion de disposer d’un travail sur l’identité de la ville, toutes ses facettes, sa diversité. C’est aussi organiser un événement attractif pour le grand public qui donne une bonne raison de fréquenter la ville, d’y séjourner. C’est aussi contribuer à la production artistique et soutenir la création. On oublie souvent que la commande a été, de tous temps, au cœur des préoccupations des artistes. La Joconde est une commande ! Pour moi, cet événement permet de donner les moyens à des photographes de s’exprimer avec leur art, leur style, dans un cadre défini qui est en fin de compte très large : la ville de Deauville. Cela peut être une fiction, de l’architecture, un reportage humain, une nature morte… qu’importe ! – Votre coup de cœur de l’année ? Bernard Descamps et ses photographies en noir et blanc de la ville, qui racontent chacune une histoire : Merci à Philippe Augier pour avoir répondu à nos questions et à Florence Rosenfeld pour son aide dans la réalisation de cet article. |
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